Journaliste globe-trotter, Jean-François Quénet, poursuit les pelotons à travers les continents. À l'occasion d'un arrêt à Plouzané, entre le Paris-Roubaix et le Tour d'Italie, rencontre avec ce spécialiste du cyclisme international.
Jean-François Quénet, licencié au COPABC (Comité d'organisation de la Penn-ar-Bed cyclisme) à Plouzané,
est parfaitement introduit dans le cyclisme de haute compétition, et n'a pas son pareil pour relater les événements et les mettre en perspective. De passage à Plouzané, il raconte son
histoire.
Quel a été votre parcours professionnel jusqu'à aujourd'hui ?
J'ai commencé à 16 ans et demi par être correspondant de presse pour Ouest France. Puis, de piges en
piges, j'ai intégré le service des sports, sans passer par une école de journalisme. J'ai travaillé pour un magazine spécialisé en cyclisme, basé en Belgique, puis je suis devenu journaliste
indépendant, pour diverses publications à travers le monde. J'ai travaillé depuis pour des organisateurs de course, dont maintenant le Tour de France, pourlequel je m'occupe du site Internet et
de son direct, qui sert pour les commentateurs de télévision. À la fin des étapes, je traduis les conférences de presse des vainqueurs et du maillot jaune, pour l'ensemble des
médias.
Qu'est-ce qui vous a donné la passion du vélo ?
Elle m'a été transmise par mon père, qui a longtemps couru. À Plouzané, quand j'étais jeune, c'était un
sport populaire, au même titre que le foot et la voile. Même si je ne fais plus de vélo, je suis toujours licencié au COPABC de Plouzané, car pour conduire une voiture pendant les courses, cette
affiliation est obligatoire.
Avec votre emploi du temps bien rempli, gardez-vous des souvenirs particuliers
?
L'an dernier, j'ai travaillé 155 jours pour des courses cyclistes, sans compter les voyages. C'est vrai
que je fais des milliers de kilomètres, mais je ne sais pas combien exactement. J'ai côtoyé de nombreux champions, dont Claudio Capucci, avec qui j'ai encore aujourd'hui d'excellents rapports.
Chez mes parents, il détient le record de crêpes que ma mère pouvait faire manger à quelqu'un !
Quel regard portez-vous sur l'évolution du vélo ?
J'ai toujours suivi l'évolution côté médical. C'est le sport qui a été le plus touché avec les affaires
de dopage. On a vécu des années où les courses cyclistes n'avaient pas tellement de sens, comme les années Lance Armstrong. Les courses n'étaient pas faites par les athlètes mais par les
médecins. Mais aujourd'hui, les cyclistes ont repris leurs droits et sont redevenus des êtres humains.
Quand et pourquoi avez-vous décidé de rédiger « Le Grand Livre du cyclisme français »
?
Un collègue, qui était l'auteur du « Livre d'or du cyclisme » aux éditions Solar, m'a un jour refilé le
bébé et pendant quatorze ans j'en ai écrit les pages. Depuis que j'ai arrêté la collaboration avec ces éditions, je rédige « Le Grand Livre du cyclisme français ». J'ai également fait d'autres
livres, dont un sur le dopage, dans la foulée de l'affaire Festina, et la biographie de Daniel Mangeas, speaker du Tour de France.
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